Lot(46) – 17 octobre 2020 – Igue de Truffin – Tentative de Planagrèze et Concrétisation du Cuzoul CRAD : Élise, Titi, JiPi, MCi, Roland Igue de Truffin 44.649675 1.685043 – TPST = 6h00 – 📽Accès à la Vidéo📽 |
Igue de Truffin
par JiPi
Ça faisait 28 ans que je n’avais pas visité cet igue. Le temps a passé, et les spéléos aussi sont passés dedans et dessous, au point que certains ont eu envie de creuser. En 2010, les désob mettent au jour un nouveau développement qui classe l’igue de Truffin dans la cour des grands.
La fine équipe du CRAD arrive le vendredi soir au gîte de Bromat. Rapide briefing pour préparer la course du lendemain. Titi sera à la manœuvre avec Princess’CRAD pour l’équipement. Leur précédente tentative s’étant soldée par un arrêt sur manque de porteur et de matos.
Samedi matin, de bonne heure, frais, dispo, rasés de près, aisselles qui sentent bons, nos héros s’approchent de l’igue de Truffin (ou Trou du fin 🤔️). Zinzin et Winnie ayant décidé de faire Plana (ils ont le droit, dans l’fait. 🙄️).
A l’entrée historique de Truffin, Princess’CRAD commence l’équipement du P23 sous la supervision de Titi le Hardi. Bon, c’est vrai, en 28 ans, c’est toujours pareil, et c’est toujours pas large. Pour les vétérans (sauf MCi), ce sera donc la nouvelle entrée, dans la doline située à côté. La nouvelle entrée est en fait un passage dans les éboulis. L’équipement est donc relativement simple : Un bout de corde accroché à un arbre et les pépères peuvent descendre sous terre. Que l’on passe par le puits « historique de 23 m, ou bien par la doline, tout le monde arrive dans la salle.
Jusque là, ça va bien. c’est après que ça devient plus compliqué. Titi prend la main pour l’équipement – il est fort ce Titi. En même temps, c’est lui qui connaît les premiers puits.
Comment dire, les premiers passages sont au gabarit, mais pas au gros gabarit. Pour les formats Winnie, ça force, dans l’fait 🤪️.
Les amarrages se réduisent à des trous dans la roche, pour y faire passer la Dyneema®. Nous sommes sauvés avec les nouveaux ficelous de Princess’CRAD et des sangles à JiPi. Faut bien l’admettre, comme ça, à première vue, c’est tout de même pas bien large. Ressauts étroits, boyaux pas larges, puits pas bien confortables, Roland fini par se présenter devant le boyau de la coupe AA-BB. Pas très engageant ce boyau ! En plus, il faut l’aborder dans la hauteur de ce P10 – pour une fois qu’il est large celui-là !
Après une rapide évaluation, Roland finit par se dire : « huuummm, j’ai pas oublié ma montre près de la voiture? » – Comme ça, on pourrait se dire : « Bon ben, l’gârs le sent pas le boyau de la coupe AA-BB. » Mais pas du tout, en fait. On ne peut pas continuer dans cette aventure, si on a un doute sur le fait d’avoir ranger ou non sa montre, dans l’fait. Au final, Roland remonte et il en profitera pour déséquiper le P23.
Les reste de l’équipe passe le boyau de coupe AA-BB. Bon, franchement… C’est pas large, et chaque extrémité débouche sur un puits. C’est particulièrement désagréable au début, au milieu et à la sortie, et ce même dans les deux sens. Le passage de ce boyau donne accès à une salle de dimensions modestes, sans aucune concrétion, avec de la boue, des éboulis. En toute rigueur, il faudrait s’engager au pieds de cette superbe salle, dans les éboulis pour atteindre le fond de la cavité. Bon, heu… l’engagement dans un éboulis ne nous a pas inspiré et nous décidons de faire demi-tour. Bon, au moins on aura fait cette partie de la cavité et immortalisé en « jpg ».
Petit conciliabule, et les rescapés de l’épopée sauvage décident de poursuivre l’aventure. Titi équipe l’accès pour accéder au réseau concrétionné. Il est fort ce Titi. Petite pendulation, prise de doigt, appel du pied gauche, salto et chopage de concrétions, et voici le passage équipé.
Nous accédons aux premières concrétions. Bon, ben y a bien des chauve-souris, mais nous avons du mal à les chopper. Depuis qu’on nous a dit que ce sont ces bestioles qui ont chié sur un pauvre pangolin pour nous refiler la COVID ☠️, on peut enfin se réjouir de pouvoir enfin les tataner en toute quiétude 🤓️ (enfin, c’est ce que j’ai retenu des dernières infos).
Le ressaut de 5 m est équipé en fixe (bah, heureusement, hein!). Nous sommes maintenant en haut du gros puits. Bon, selon les infos en notre possession, il s’agit d’un P40, selon l’inscription sur la roche, d’un P35 et selon le descro, d’un P60. Ça tombe plutôt bien, parce que dans le dernier cas, notre dernière corde serait alors trop courte. Rapide concertation du groupe d’explorateurs : Bon, ben, on se casse alors! Si tôt dit, si tôt fait, les explorateurs savent renoncer au bon moment.
Autant la descente est relativement stretch, autant la remontée, ben, en fait… comment dire, ben… ce fait mieux avec un bloqueur de pied!
Nous ressortons heureux, encore plus motivés pour redescendre dans cet igue aux mille et une merveille – bon, là, ça commence à déconner grave.
Obstacles | Cordes | Amarrages | Observations |
---|---|---|---|
P20 R4 P4 R5 P10 E5 P32 |
30m 8m 12m 15m 15 m 8m 60m |
an + 4 spits + dev an an + 2 spits an + 2 spits 4 an an 6 an + 5 spits |
Facultatifétroiture départ sous l’étroiture facultatif P60 en pente |
Pérégrination à Planagrèze et atterrissage au Cuzoul de Sénaillac
Par Zinzin
Il faut parfois “rester humble devant l’immensité”…
[http://lecrad.free.fr/?p=4622]
Jamais une descente ne s’est faite avec autant de légèreté pour le récupérer sans précipiter d’avantage sa chute…
Un peu d’eau dans les gours de la “salle des gours” et le siphon en charge avec un joli dépôts de calcite en surface.
2 Commentaires
Le passage Ab noté sur le plan n’est peut être pas aussi grand que sur la topo.
C’est l’apanage des héros que de savoir faire demi-tour face à l’adversité du moment.