spéléologie, plongée, photographie, nage en eaux vives, via ferrata, plongée

Opération Berger 2001- Inter-club multi-régional inter-départemental

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du 1er au 10 Août 2001 – Commune de Autrans (38)

Ce camp spéléo a été organisé par des spéléos de la région Centre (Thierry Masson SC Valençay – Rodolphe Maljean CRAD – Samuel Prost CT36). Quelques quarante spéléos étaient présents sur le site, répartis en plusieurs clubs spéléo, dont le SC Valençay (36) , GRESB (18), GRS28, GSOrléans (45), CRAD (37), SCTours (37), GAS (45), GRSBesain (39), CLAC(36), des spéléos de Grenoble (38), de Millau (12), et de Sancerre (18).

Nous ne remercierons pas assez la commune d’Autrans qui a mis à notre disposition un champ communal à un tarif défiant toute concurrence, avec un minimum de commodités (2 WC, 1 douche chaude), ainsi que des tables et des bancs, un congélateur, un frigo, du courant et une pièce en dur pour stocker les denrées. Une grande tente servant à prendre les repas en commun nous a été d’un grand secours; merci à l’équipe organisatrice de ce camp spéléo.

Le temps aussi, était de la partie puisque nous avons bénéficié d’une météo relativement favorable durant une bonne partie du camp. Néanmoins, la pluie de fin de camp nous a obligé à renoncer à la cote mythique des -1000 m (et plus) du gouffre Berger. La plupart des héros qui ont participé à ce camp, sont descendus jusqu’à la cote -640 m, juste avant les passages humides. Seuls les plus aptes ont poussé jusqu’à la cote -900 m (compte tenu de la dégradation météo annoncée le matin même de la pointe finale).

Les équipes de spéléos se sont formées par affinité, en petits groupes efficaces avec, pour chacun d’eux un objectif précis annoncé au pilote de l’opération (Thierry Masson). Pour le CRAD, le camp s’est déroulé sans inquiétude et les objectifs de chacun ont été tenus (-640 m pour tout le monde).


·      1ère sortie en commun :
OBJECTIF : portage des kits jusqu’à la cote -550 m
EQUIPE : Jean-Noël (GRSB) – Sylvain (SCT) – Romain et Steph (GAS) – Pascal (GRESB) – Jean-Pierre (CRAD)
TPST : 10 h 30

La sortie s’est déroulée à un rythme tout à fait tranquille, qui permet une visite sans bousculade dans les couloirs. Les puits, méandres, éboulis se sont passés sans encombre. Outre la découverte des volumes souterrains du gouffre Berger, les quelques puits à la verticalité parfaite, les méandres à n’en plus finir, nous noterons que nous avons bien mangé. En effet, c’est sous terre que nous pouvons manger des mets que sans doute nous n’oserions jamais manger en surface, tellement les mélanges semblent étranges.

·     2ème sortie en commun:
OBJECTIF : photo à la salle des Treize et visite jusqu’aux Coufinades (-640 m)
EQUIPE : Jean-Christophe (GRSB) – Jean-Hubert (GRSB) – Pascal (GRESB) – Jean-Pierre (CRAD)
TPST : 9 h 00 pour les uns – 10 h 00 pour les autres

N’avez-vous jamais fait ce rêve : Descendre sous terre avec la Dream Team ? Et bien, pour Pascal et moi, ce fut le cas ! On ne ressort pas indemne d’une telle expérience, suivez plutôt :

o      Démarrage de la journée de bonne heure; on se lève à 7 h 00 pour décoller du camp à 8 h 00. Là, première lueur de bonheur: Angoulême (Jean-Christophe) ne trouve plus ses clés de voiture et commence à les chercher. Il faut alors lui dire de transférer son matos dans la voiture de Shadock (Jean-Hubert). Mais celui-ci ne percute pas tout de suite et se demande s’il faut oui ou non vider sa voiture pour la sortie.

o      Avant la marche d’approche, Angoulême prépare son matériel photo. Il descendra donc avec son Sherpa puisque ça ne veut pas rentrer dans des kits plus petits : C’est gros un Sherpa dans les méandres – mais bon, c’est lui qu’il le porte.

o      Pascal et moi-même commençons la descente. J’avoue que le rythme est soutenu, mais la visite des puits s’est faite avant et la beauté d’un puits ne nous ralentit pas. Au début du méandre je m’arrête pour attendre la Dream Team (Angoulême et Shadock). On attend quelques minutes, puis les minutes deviennent un peu longues. Je demande à Pascal quelle pourrait être la raison de ce premier arrêt. On attend encore pour écouter le silence; RIEN. Au bout d’une dizaine de minutes, nos deux héros nous rejoignent enfin. Raison du retard : ON VISITE. Je leur rappelle que notre objectif est la cote -640 m et que je ne compte pas camper au fond de ce trou. Il y fait froid et tout noir.

 

 

 

 

 

Puits  Aldo et Garbit

o      Durant la progression, je leur montre les repères qu’ils leur seront nécessaires pour la remontée tout à l’heure. Je n’hésite à leur explique qu’il faut suivre le cheminement le plus évident pour trouver la sortie.

o      Salle des Treize : On pose le matériel et la bouffe; nous avons déjà passé 3 h 30 là dessous. On grignote 1 ou 2 barres de céréales, et on commence la progression à vide cette fois, jusqu’aux Coufinades (-640 m). Chouette rivière, chouettes concrétions, bref, un véritable enchantement que cette partie du réseau.

o      Séquences photo à la salle des Treize : Angoulême assisté de Shadock compose ses clichés avec ses pots de yaourt (pour lui, c’est comme ça que c’est le plus beau). Pour moi, je sors l’artillerie habituelle pour quelques clichés. Après une rapide évaluation du volume je règle à la « va vite » mes instruments. J’explique à Pascal la manière de faire partir les flashes magnésiques (il grillera une ampoule pour voir comment ça fait…). Ce gouffre mérite une couverture photo, tant les gours, les concrétions les volumes sont sympas. On arrive facilement à évaluer les volumes. Reste que le matériel photo se compose de beaucoup d’éléments indispensables pour un cliché réussi, et que son encombrement, sa mise en place implique de multiplier la durée de la visite par 2 ou 3. Ce n’est pas l’objectif de cette sortie.

Salle des Treize

o      Le retour vers la sortie se fait assez rapidement, à tel point que nous sommes sortis (Pascal et moi), une heure avant la Dream Team, avant que le soleil se couche, profitant ainsi des derniers rayons, avant la marche de retour (50 minutes).

·      3ème sortie en commun :
OBJECTIF : Remonter les 9 kits de matériels laissés par les autres équipes à la cote -200 m
EQUIPE : Pascal (GRESB) – Sylvain (SCT) – Rodolphe – Thierry G – Nicolas – Jean-Pierre (CRAD) – Jean-Claude (12) – Jean-Hubert (GRSB)
TPST : 4 h 00

Une équipe de portage efficace sous terre comme sur terre, on en a rêvé, l’équipe Berger 2001 l’a fait. Nous étions 8, et 9 kits nous attendaient en bas. Aucun soucis, malgré les passages galères dans le méandre avec deux kits. Comparativement avec les puits, ce fut sans nul doute les moments les plus acrobatiques de cette équipé.


soirée apéritif offert par le Comité Spéléo Régional Centre

·       Échos des autres sorties en commun:

Pour le GRS28, ce camp restera sans doute l’une des plus grandes expériences, qui permettent à chacun d’entre nous de se mesurer aux dimensions souterraines; une bonne leçon d’humilité.


·      La descente de canyon du séjour : canyon des Écouges
EQUIPE : Sylvain (SCT) – Rodolphe – Thierry G – Nicolas – Jean-Pierre (CRAD)
Temps Passé: 4 h 00

 

Ça faisait longtemps que nous n’étions pas descendus dans un canyon pour nous mouiller nos petits derrières. Nos techniques de descente sont loin d’être celles en vigueur, mais elles sont sûres (corde en double + corde de secours). Sylvain est parti sans gant, ni veste néo : il est courageux le petit !

Quelques sauts sont au programme, et le parcours reste somme toute très accessible, même pour des néophytes. Néanmoins, c’est l’appareil photo qui n’a pas trop apprécier les sauts. Le film a pris l’eau ; dommage pour quelques photos ! On saura la prochaine fois.

 


·      Les randonnées pour conserver la forme :
EQUIPE : Rodolphe – Thierry G – Jean-Pierre (CRAD) – Jean-Hubert (GRSB) – Jean-Noël (GRSB) -Sylvain (SCT)

Pour conserver la forme et éviter les temps morts qui n’apportent pas grand chose, nous avons choisi de nous exprimer dans la randonnée. Pour commencer notre petit séjour en Isère, quoi de plus dégrisant que de faire une petite marche jusqu’à l’entrée du gouffre Berger, juste après notre arrivée sur place (après 7 heures de voiture); quoi de plus décontractant que de prendre un bon bol d’air frais.

Après la première sortie à -550 m, nous nous sommes dégourdis les jambes en allant voir l’entrée de la « glacière ». A en juger de la topographie du terrain environnant, on se rend compte que les visites de ce gouffre ne doivent pas être aussi fréquentes que celles d’une terrasse de café (aussi minable qu’il soit). Ça monte dru assez longtemps; tout du moins suffisamment pour vous exploser un petit instant. On imagine alors le pire avec un sherpa sur le dos et tout l’attirail spéléo pour une bonne descente.

Durant notre petite journée de repos, nous nous promenés du côté de la « cote 2000 », aux alentours de Villars de Lans. La vue sur Grenoble est vraiment superbe, enfin quand les nuages ne sont pas là ! On a aperçu un animal semblable à une bique qui semblait nous imiter quand nous tentions de voir Grenoble. La biquette a sans doute été déçue de la vue, tout comme nous d’ailleurs. Nous avons vu aussi un petit troupeau de marmottes calées sur des rochers. C’est sans doute elles qui nous regardaient en se répétant : « Mais qui sont les types qui nous attend ? « 

Une autre petite visite, mais celle-ci en voiture cette fois, nous a permis de visiter « en touristes », les entrées d’un autre réseau souterrain, qui s’ouvre en bordure de route. Ça souffle et c’est tout froid là dedans !

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