11 novembre 2022 – Truffin jusqu’au fond

La dernière visite datait de 2020, et nous étions resté sur notre fin, par manque de corde. Cette fois-ci, c’est la bonne, nous avons tout ce qu’il faut pour aller jusqu’au fond. Les discussions de la veille, lors du briefing habituel, n’ont pas permis à Gégé de nous accompagner dans cette aventure. En même temps, le niveau exigé n’était celui de Gégé.
Titi est préposé à l’équipement (le gârs équipe bien quand même, ce serait dommage de s’en priver). Nous shuntons le premier puits qui ne présente pas trop d’intérêt si ce n’est, le simple fait de s’enquiller dans une cavité à la manière d’un bouchon sur le goulot d’une bouteille.
L’entrée n°2 a été modifiée depuis 2020 et fait place maintenant à un petit puits de 5 à 6 m suivi d’une pente d’éboulis. Le passage dans ce puits impose de faire vraiment attention aux pierres.

Titi aborde la suite du réseau. Il s’agit d’avoir tous les amarrages possibles en main, dyneema, petite sangle, sangle moyenne, plaquettes. Si t’as pas de dyneema, ça va pas être possible !
Tout le monde aborde les premiers ressauts, passe le balcon, gesticule dedans pour apprécier à sa juste valeur ce balcon, puis continue la descente.
La torche à Titi s’allume dans sa petite poche en néo et un doux petit fumet commence à envahir le petit sas. Ça sent le roussi! Et hop, une torche vidéo de niquée!
La descente continue tout de même. Nous passons par la lucarne qui ferme la tête du P10, et nous arrivons au pied du gour vide qui donne accès au grand puits.
L’équipement se poursuit, Marie est en deuxième position, derrière Titi – l’est forte, la fille ! Même pas mal, même pas peur, la descente jusqu’au bout, avec un finish avec le dernier ressaut dans le vide (c’est le passage préféré de tout spéléo).
Tout le monde arrive en bas, à la cote -81 m. Le spectacle est grandiose. Des concrétions comme on en voit peu dans le Lot. El Présidenté Fait chauffé son Réflex, tant les concrétions le méritent.
Après ces émotions, il est temps de remonter. Zinzin se colle au déséquipement pour le grand puits. La fine équipe remonte sans broncher. Une petite suée après, nous faisons la pause flotte et barre sucrée au niveau de la vire du P10. JiPi se colle maintenant au déséquipement du puits du milieu. Une seule corde pour les puits et ressauts intermédiaires, c’est la solution. Le passage du goulot est toujours aussi surprenant à remonter. On glisse, on n’a pas d’appuis, mais au bout d’un moment, ça remonte quand même.
Arrivée dans la grande salle, on change à nouveau de déséquipeur – bah oui, faut ça. Zinzin remonte avec son gros kit, suivi de JiPi avec l’autre gros kit et Titi termine avec le reste.
El Présidenté, Marie et Élise sont déjà devant et profite du super méga beau temps (20°C au compteur et grand ciel bleu).