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Aveyron (12) & Lot(46) – 11 novembre 2021 – Travaux spéléo rouergat & plongée lacustre lotoise CRAD : Roro Aven d’Aveyronnie : 44.xxxxxx 3.xxxxxx – TPST = 6h00 – 📽 Pas de Vidéo📽 |
Le 21 brumaire et le 23 brumaire de l’annuaire républicain, partis dans les brumes et brouillards matinaux, nous allâmes faire une nouvelle excursion dans le monde souterrain en pays rouergat.
Certes, la route nous parue bien un peu longuette, cependant, nous ne fîmes aucune mauvaise rencontre. Il faut dire que maints chasseurs s’apprêtaient à partir battre la campagne, ce qui eut certainement pour effet de faire fuir les malandrins.
Arrivés dans la contrée sauvage, nous nous changeâmes et nous mîmes en route vers notre curieuse destinée. Un de ces gouffres très éloignés de la civilisation, servant de point de rencontre aux vouivres et aux autres sorcières. Nous dûmes traverser la rivière dont les flots avaient grossi du fait des pluies abondantes de la dernière décade, puis ce fut l’ascension.. Longue, pénible, nous cheminons en silence, écrasés sous la charge, nous gravissons les différentes marches, pour arriver enfin à notre destination. Roro arrime solidement le bolduc sur le chêne, puis nous voilà pendus au-dessus du précipice, prudemment, nous descendons les 20 toises de ce gouffre gigantesque. 
Une fois arrivés en bas, nous nous armons de courage pour affronter les ténèbres. Nous remontons maintenant le talus, il existe ici bas un monolithe certainement usité par les diables et autres créatures démoniaques, nous ne remarquons point de chauves-souris, la lumière du jour a dû repousser les démons au fond de leur caverne. Nous sommes maintenant devant un nouveau gouffre, il est profond d’une soixantaine de pieds (ou 10 toises, c’est selon). Roro, installe la corde et nous voilà descendus encore plus profond dans les abîmes. Point de lumière du jour, nous avançons à la lumière de nos flambeaux, les créatures sataniques sont absentes, nous nous enfonçons encore un peu plus dans l’obscurité… Cette fois, il nous faut escalader les rochers, et prendre pied devant la bouche d’un nouveau puits.Nous avons fureté dans les méandres chaotiques de la caverne, mais point de chauves-souris, les créatures avaient déserté le lieu, aucun trace de messe noire et autre manifestation maléfique, nous sommes donc repartis vers la lumière du jour.
Roro muni de son escarpolette s’élance le premier dans la remontée, je le suis et nous nous retrouvons, pas trop rapidement, au sommet du gouffre. C’en est fini pour aujourd’hui, nous rentrons en notre logis, nous reprendrons notre quête certainement à partir du 10 frimaire.
Le 23 brumaire, remis de nos émotions, nous sommes partis cette fois, mener nos recherches sous les flots de la rivière Célé, en pays de Guyenne. Beaucoup de gens présents sur place, de nombreuses armoiries de maisons illustres et d’autres de moindre renom, nous préparâmes nos fourniment, avant notre immersion dans les flots baignés dans l’obscurité. Pour notre aventure point d’images, ni de tapisseries, tout se narrera lors des veillées à la nuit tombée. Dès le départ, mon lumignon se joue de moi, et me prive de sa flamme. Il me faut donc, dans une eau trouble, attraper ma seconde chandelle pour poursuite ma route. Plus loin dans l’antre, je retrouve mes compères, Régis, Antoine et Bruno. Nous poursuivons ensemble notre course, jusqu’au point le plus profond de 4 toises. L’eau est trouble, ma visibilité est mauvaise, le temps du dehors est gris et plombé. Après 73 minutes et une profondeur de 45 mètres, nous ressortons, nous rangeons l’ensemble de notre bissac, avant de reprendre la route et de nous arrêter pour une mangerie au bord de la sente.
