spéléologie, plongée, photographie, nage en eaux vives, via ferrata, plongée

6 & 7 novembre 2021 – Désob aveyronnaise et initiation à Bouche Rolland (12)

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Aveyron (12) – 6 & 7 novembre 2021 – Désob en Aveyronnie et Initiation à Bouche Rolland (Salle la Source)

CRAD : Roro, Charlotte, Cyril et Océane

Désob aveyronnaise 44.xxxxxx 2.xxxxxxx – TPST = 6h00
Grotte de Bouche Rolland : 44.473448, 2.506707 – TPST = 1h00  📽 Vidéo privé 📽

Rencontre des 1 2 et des 1 6, avec au programme une sortie désobstruction et une sortie initiation-découverte.
Nous avons commencé le WE par une petite séquence de désob comme au bon vieux temps, que les moins de vingt ans…. Alors pour les néophytes, une désob promet toujours de formidables développements, des suites extraordinaires et des découvertes phénoménales. C’est toujours comme ça, d’ailleurs, si cela n’était pas, personne ne voudrait creuser…
Donc nous voilà partis pour la seconde séance dans ce trou sans nom des lointaines contrées d’Aveyronnie. Nous partons avec 80 mètres de cordes, une vingtaine de mousquetons et de sangles, en fait, rien de bien original, de la corde et de quoi l’attacher.
Dans le second kit, nous avons une serpe, un coupe branche avec manche à rallonge, une masse, des burins, des pieds de biche et une pelle pliante, que du léger en somme.
Première arrivée sur place, mon flair me joue des tours, je renifle, je hume, je furette, mais finalement j’hésite, j’arpente un autre chemin, pour finalement repartir en camion pour revenir…. Au même point 20 minutes, plus tard.
Cette fois, je pars jusqu’au bout du chemin creux, celui qui ne m’inspirait pas tout à l’heure….Bon sang, mais c’est bien sûr !!! Eurêka, aurait dit l’autre. Retour au camion, nous nous équipons, nous prenons les kits et nous voilà partis.
Il nous faut d’abord entrer dans le champ, qui est présentement occupé par un groupe de bovidés, certes pas agressifs, mais aux manières et aux mœurs un peu négligées. Le sol disparaît sous une couche de fange, qui monte jusqu’aux mollets des gracieux spéléos que nous sommes… Et voilà, nos belles chaussures sont maintenant pleines de caca de vache, c’est dégoûtant comme disait quelqu’un en sortant du puits des Jonquilles…
Bon, nous laissons les bovins à leur mangeoire et nous traversons le pré. Nous passons la clôture et nous équipons la première corde. Nous sommes au bord du gouffre, faute d’être au fond.. Cyril me suit et élague à mesure que nous descendons. Enfin, il finit par plus élaguer que descendre.
J’équipe la seconde corde, et je prends pied à l’entrée du trou sans nom.
L’eau jaillit en un fort courant, et l’onde, si elle n’est pas forcément pure, et présentement très fraîche. Je rappelle Cyril, qui maintenant s’acharne sur toutes les branches et arbrisseaux qui bougent… Ça y est, nous sommes rendus sur place et le second kit est enfin sur place.
Le trou se présente sous la forme d’un T. Un joint de strate s’est d’abord ouvert, puis l’eau a surcreusé la roche pour y faire son passage. Nous devons avancer en rampant, au départ nous bénéficions de banquettes sur les côtés, cela nous évite de tremper. Mais bientôt, la mise à l’eau devient inévitable. Nous avons d’abord de l’eau jusqu’aux genoux, puis à mi-cuisses, enfin, pour les moins grands jusqu’aux c…s.
Nous sommes maintenant à plat ventre dans le boyau, notre idée consiste à casser les cailloux pour favoriser l’écoulement de l’eau, et abaisser le niveau d’eau dans la suite du boyau. Bon, en fait de caillou, il s’agit d’un bloc d’au moins 4 mètres de long et d’un mètre de large, il conviendrait certainement de parler de menhir couché dans l’eau… Nous sortons les outils, et nous entamons le chantier, d’abord à coups de masse, puis à l’aide du burin, pour ensuite, tenter de faire basculer le bloc avec nos pieds de biche. Nous sommes couchés dans la galerie, le chenal est profond à cet endroit, et après beaucoup d’efforts (c’est le concept même de désob, tu bourines, tu bourines, et tu varies la technique ou la position pour bouriner à nouveau, puis au bout de quelques heures, tu arrêtes…. Une pratique qui fait appelle à toute la matière grise du spéléo). Bon, au bout d’1,5 heure nous décidons de changer de stratégie. Nous allons creuser la sortie du boyau pour créer une pente plus importante pour permettre de vidanger la galerie.
Nous repartons dans les 30 premiers mètres de la galerie, et là, nous avons creuser, dé pierrer, gratter, pendant au moins 2 heures. Nous constatons en milieu d’après midi que le niveau de la galerie a baissé, au moins de 10 centimètres. Cette option semble être la bonne. Au bout de 4 heures, nous décidons de rentrer, d’abord pour manger un morceau, ensuite pour se mettre au chaud. La remontée n’est pas difficile, si ce n’est ce vent frais vent du matin, comme l’indiquait cette chansonnette ridicule, qui nous transperce, nous qui sommes trempés jusqu’aux os…
Le lendemain, Dimanche, nos partons pour une petite initiation-découverte de la grotte de bouche Rolland, avec Océane et Charlotte. Une petite sortie gentillette, avec quelques chauve-souris, un peu d’eau dans les vasques et le pas de la courbette totalement noyé. Nous avons bien proposé à Océane d’aller nager pour trouver la suite, mais elle a refusé. Petite pause dans le noir, avant d’emprunter le chemin du retour.

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