28 mai 2022 – Résurgence de la Sorgues (12)

Nous partons ce matin pour la SORGUES, résurgence nichée dans le fond de la vallée après Cornus. Le lieu est charmant, l’accès n’est pas des plus simple, mais, avec beaucoup de dextérité, nous finissons par arrivés à destination. Première étape, portage d’une partie du matos. Bon, la SORGUES, c’est pas très pratique le portage, il faut jouer les équilibristes sur un muret, avec l’eau d’un côté et le vide de l’autre. Au milieu du parcours, il faut réaliser un petit saut de cabri, pour enjamber le déversoir, puis traverser le déversoir principal, avant d’atteindre la plage de départ. Pour le second tour, il faut ramener tout la fatras pour la plongée et pour les prises de vue. Je suis parti avec Cyril pour ses connaissances plongistiques, mais aussi pour ses compétences mécaniques. Nous nous équipons, et nous nous mettons à l’eau. Elle est fraîche et le courant est fort, avec un niveau d’eau assez élevé, ce qui contraste avec les messages relatifs à la sécheresse. Nous nous immergeons, puis nous nous engageons dans le gros tuyau du bas. La sortie donne sur une espèce de chicane, avec un fil qui ne demande qu’à accrocher notre matos… Ah !!! ça y est, la caméra est entortillée, dans le bouzin…

Bon, réfléchissement, petite manip, rééquilibrage, ramassage, et avancée, c’est bon, nous sommes dans la descente qui nous conduit à la partie profonde de la résurgence. Cyril est derrière moi, tout va bien. C’est bon, il passe devant pour le film, ça descend, l’eau est claire, mais le courant nous pousse dehors. Allez, nous avançons… à 170 mètres de l’entrée le courant forcit, et je filme Cyril qui progresse… Le plongeur en partance vers l’inconnu, le noir, le suspens… Bon,c’est pas le tout faudrait peut-être avancer….et là…. Eh bien je découvre après les « montres molles » de cet artiste moustachu célèbre, les « palmes molles ». J’ai beau palmer, je dois avoir un problème mécanique de transmission, un arbre à came qui ne doit pas vraiment fonctionner, parce que là, je fais du surplace, et je finirais bien par m’essouffler à vouloir contrer le courant. Tant pis, je patiente le temps que Cyril revienne du fond, et nous nous en retournons vers la sortie, portés par le courant. Re-passage de la chicane, avant de nous retrouvés devant le tuyau qui conduit vers la sortie. Petit palier, avant de refaire surface et d’engager le portage du retour. Quelqu’un a dit un jour «t’as des bottes, elles me botte», je n’en dirais pas autant de mes palmes.

Bon, il conviendra de régler ce problème de propulsion, mais en attendant, nous nous installons dans le camion pour notre pique-nique. Alors j’ai découvert que le siège de derrière pouvait fort bien s’ouvrir sans tourner et offrir à mon séant un incomparable confort pour l’après plongée. Tout de même, quelle découverte depuis 6 ans que j’utilise le camion.