4 avril 2021 – Croze à Rolland (Nadaillac – 24)

Nous sommes arrivés la veille pour profiter à plein de ce week-end prolongé de la Pâques. Une météo exceptionnelle avant la grande confination nationale.
Le gîte réservé par Marie possède une vue quasi directe sur le lac du causse, à Lissac sur Couze, ce qui n’est pas pour déplaire et avec, en plus, un terrain de boule en prime à quelques pas du gîte.
Nous arrivons samedi sur les coups de 13h00, directement à l’entrée de la cavité. Ça tombe plutôt bien, parce que JiPi a préparé le kit pour équiper les puits de l’entrée.
L’équipe One est composée des filles et du JiPi. Aller, comme il fait beau, une petite vue par drone est possible.

Pendant ce temps là, l’équipe Deuz prépare le kit pour équiper les puits de sortie. Chbonx et Zinzin sont à la manœuvre. Une petite Dyneema par là, une petite sangle en plus par ici et hop, le kit est fin prêt. C’est le moment de se dire… de partir, chaque équipe vers son trou.
Du côté de l’équipe One, on équipe le puits d’entrée; c’est pas compliqué, il faut une corde de 15 mètres, un mousqueton et une sangle. Tiens, il y a déjà la dev en place. Plutôt bien les spéléos du 24.
La petite équipe atteint le départ du deuxième puits. La main-courante est équipée, et, le puits est équipé aussi. Ben, c’est bien, mais on ne sait jamais, on descend avec le kit.
Le deuxième puits est fractionné en deux : un premier jet de 8 m environ qui se termine sur une petite main-courante, puis, le grand jet de 17 m environ avec une « dev » à mi-hauteur.
Nous poursuivons la descente, mais toujours avec le kit, des fois que… La base du P25 est beaucoup plus étroite, et nous commençons les contorsions pour arriver à la tête du P10. Ben, pareil, c’est équipé en fixe, avec en prime une main-courante qui permet d’accéder vers le réseau Caliméro.

Élise en profite pour faire une petite visite de ce super réseau. Bon, à vrai dire, c’est un truc où on se tartine assez rapidement et où il n’y a pas grand chose à voir. Mais bon, si c’est là, c’est que ça doit servir à quelque chose !
Compte tenu de l’équipement en place, nous décidons de remonter à la surface; la mission du jour étant accomplie avec succès : tous les puits sont équipés.
Pour l’équipe Deuz, c’est la même chose, Chbonx s’est tapé le kit jusqu’à la tête du puits Wilford pour confirmer que les puits sont équipés en fixe. Petite remontée sportive avec le kit bien chargé et les deux compères sont de sortie et nous attendent à la sortie du puits d’entrée.

La première journée se termine donc de bonne heure et nous permet d’engager la partie de boules avec sérénité.
Le repas du soir est prêt en quelques minutes, vraiment, c’est super. Tiens, du confit de canard…
Bon, c’est pas mal, mais la dernière fois que le JiPi en a manger, ça le faisait pas. Après ingurgitation de la viande confite, mélangée avec quelques breuvages à base de plantes fermentées, le JiPi ne crit point famine dans l’instant. Quelques décibels plus tard et après des discussions à refaire le monde, la joyeuse équipe engage la phase « dormation ». C’est pendant cette phase que l’usine à digestion stomacale du JiPi a présenter quelques dysfonctionnements. Le brave JiPi a alors entamé la phase « cadavre » pendant une partie de la nuit, de sorte que le lendemain matin, la traversée pour lui, ne se fera pas.

C’est pas grave, l’équipe restante se prépare tout de même. Compte tenu de la durée de la course, quelques barres dans les poches des combardes devraient faire l’affaire avec des bouteilles d’eau.
L’équipe s’engage dans les puits d’entrée, et là, pas de temps à perdre. Le Chbonx prend la tête, suivi par Marie. Aller, on engage et on descend. Pas le temps de se poser des questions. Le dernier P10 se descend rapidement, presque trop avec Élise. Un peu de gymnastique dans les derniers méandres de l’entrée et voici déjà le début de la grande galerie.

On aborde bientôt la grande main-courante et le R7 et ça continue. Un petit coup de flotte et ça repart. Petite pause d’arrêt pour figer les concrétions dans les appareils photos et l’équipe aborde bientôt la baignoire.
Ça tombe bien, il n’y a pas trop d’eau, ça mouille pas trop, et puis c’est mieux pour aborder la suite. Une petite barre chocolatée pour Marie et ça repart. Ramping, quatre pattes, contorsions verticales et déjà la salle à manger, ça sent déjà la sortie.

Le P18 (puits Wilford) est franchi et l’équipe entame maintenant la séquence contorsions obliques, contorsions en « S » dans le méandre supérieur et sa main courante qui permet de passer le R5. Il s’agit des derniers efforts qui permettent d’atteindre la base du P21 (puits des anciens) et les deux derniers petits puits. La traversée est bouclée en à peine 4h00 et la fine équipe sort. Durant cette traversée Marie s’est transformée en Arthur : Marie et les mini boys dans la Croze à Rolland.