spéléologie, plongée, photographie, nage en eaux vives, via ferrata, plongée

23 mai 2021 – Canyon en Nord Aveyron – Les Ondes (12)

https://www.facebook.com/CRAD37

Aveyron(12) – 23 mai 2021 – Canyon des Ondes (Argences en Aubrac)

CRAD : Domi, Marie-Marie, Charlotte, Océane, Cyril, Titi, Zinzin, Chonchon, Jipi et Roro

Canyon des Ondes – TPST = 10h00 – 📽  Accès à la Vidéo 📽

Attention, les indications pour trouver le départ sont un peu fumeuses.

Nous avions prévu cette sortie depuis très longtemps, pour tout dire nous l’avions prévue l’année dernière mais, la crise nous a contraints à la reporter.
Le canyon est une activité aquatique de pleine nature, ce qui nécessite une préparation afin d’éviter, autant que faire se peut, de bivouaquer n’importe où et à l’improviste.

Le temps pluvieux de cette semaine ne nous est pas très favorable… Je me renseigne donc sur les débites de la Bromme (10 m³/s le 18/05 puis 5,8 m³/s le 20/05). Une baisse des niveaux amorcée, mais qui pourrait s’arrêter en raison des pluies annoncées pour le week-end.
Réfléchissement, réfléchissement… Eurêka, comme disait Archimède, si le débit est trop important dans la Bromme autant descendre les Ondes !!
C’est une idée qui peut paraître étrange, mais elle fait son chemin, et finit pas être adoptée… Comme quoi…

Nous arrivons en ordre dispersé le vendredi soir sous la pluie dans le gîte de Saint Gervais. Un très beau gîte, très spacieux, très confortable, et très bien adapté au groupe (nous sommes 10), il est situé à proximité des canyons du secteur (Bromme et Ondes). De plus l’accueil du camping est très agréable et sympathique.
Nous consacrons la journée du samedi à la formation canyon, mains courantes rappelables, rappel guidé, débrayable du haut, du bas, raboutage de cordes… le tout avant que la pluie ne s’abatte sur nous en fin d’après midi. Nous finissons la journée par un repérage du canyon. Si l’arrivée est assez simple à trouver, le départ est plus difficile à situer.

Dimanche, c’est le grand jour, l’équipe de 6 est fin prête. Jipi ne descend pas avec nous, il assurera les images de drone.
C’est balot, j’ai oublié mes gants….

Nous nous lançons dans le canyon, mais une erreur du goniomètre rallonge notre parcours de 500 à 600 mètres dans les bartasses.
Les premiers ressauts sont bien remplis et glissants à souhaits, ça fixe le décor.
A mesure que nous progressons, le débit grossit. Les Ondes nous chante une chanson bien peu mélodieuse)
La première cascade C8 est en eau, et là, nous entrons dans le vif du sujet. Il faut « slalomer » entre les trombes d’eau pour trouver refuge derrière la cataracte. L’exercice n’est pas aisé, les parois glissent, et le bruit de l’eau interdit toute communication. Charlotte et Zinzin passent l’épreuve mais non sans mal.. ça secoue, et cela ne fait que commencer…

Ensuite les cascades s’enchaînent sans répit. Beaucoup, beaucoup d’eau..
Le bruit, le déplacement de l’air qui vous gèle, le courant, tous les ingrédients pour une belle empoignade entre dame Nature et les héros du jour.
Ça gronde, ça cogne, ça bourdonne tout le long du parcours, et ça commence à fatiguer.
Nous sortons de l’encaissement, et nous apercevons au loin, le pont de la Truyère, nous apercevons Jipi…mais, qu’il est petit, et que c’est encore loin…. Il reste encore 7 à 8 cascades devant nous…
Nous accélérons le rythme, le froid s’immisce dans les combinaisons, il faut avancer.
Les grandes mains courantes de la brèche C12 et C20, nous amène devant une C15, que nous équipons hors d’eau.
Nous passons la C10 et la turbine au fond de la vasque, un courant d’air à vous geler sur place. Derrière, petit toboggan, et un exercice de grattonage pour équiper la C9 hors crue. Le temps passe…
Nous sommes devant la C25, l’eau dégueule de partout. Une première main courante pour parvenir dans le canyon au dessus de la cascade. Ensuite seconde main courante pour atteindre le départ de la cascade. L’eau fait un boucan du diable. Nous sommes devant le T4 que nous shuntons par le dessus.
Sur le papier glacé, plastifié, nous arrivons à la C12. Il y a de l’eau partout. Je descends jusqu’à la chaîne, j’installe la corde, je fais mon nœud de patate, normal je ne vois rien derrière le bombé de la roche. Je pars, il faut caler le pied sur une petite excroissance de la roche pour éviter la trombe d’eau qui arrive à droite, ensuite à mesure que l’on descend, il faut passer derrière la trombe d’eau de droite et éviter l’eau qui arrive à gauche. L’exercice n’est pas aisé, la roche glisse, la fatigue est de plus en plus présente, et l’agilité nous a peu peu abandonnés.
Une fois arrivés en bas, il faut équiper la C8 et la barre métallique qui permet de protéger la corde, en bas, il n’y a qu’un grondement, des embruns et le jour qui décline, ambiance….
Allez, Toute l’équipe se retrouve en bas de la C8, encore un petit effort, un dernier équipement de la C5, les dernières consignes pour éviter de se tremper, descendre la cascade et se laisser emporter par le courant vers la sortie du canyon.

On reprend pied sur la berge, il fait sombre, nous nous engageons sur le chemin qui nous ramène au camion et nos affaires sèches. Il est tard, la sombritude envahit tout l’espace, nous serons certainement un peu en retard pour le souper.

Lien Permanent pour cet article : http://lecrad.free.fr/?p=5151

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.