Nous embarquons après un petit café, puis nous prenons la route vers le sud Aveyron. Ça paraît pas, mais il y a quand même 1h30 de route avant de parvenir à notre destination.
Nous arrivons vers 11h15 sur place, il est maintenant temps de s’équiper. Petite vérification d’usage, et, évidement l’un des casque ne veut pas fonctionner…quelques grognements plus tard, le contact récalcitrant a disparu, nous avons rétabli la lumière. C’est parti pour la marche d’approche. D’abord, un chemin classique de randonnée, puis, la jungle !!! Les ronces on tout envahi, la végétation couvre le sentier, c’est une marche de type « amazonienne », tu ne vois pas où tu poses le pied, tu fais gaffe à ne pas poser les mains sur des ronces, tu baisses la tête pour ne pas t’éborgner… Un vrai plaisir, nous parvenons en dessous de l’entrée maçonnée, et là, et bien il faut chercher la suite à travers des ronciers… Régis s’imagine dans la peau du gorille dans la brume…

Allez, encore un coup de cul et nous voilà rendus sur la partie haute de l’entrée.
Petite pause, histoire de redescendre en température, puis nous nous engageons sous terre, Roro comme ouvreur et Domi comme serre-file. Petit regard sur les quelques chauves souris encore présentes, puis nous entrons dans la cavité proprement dite.
La première partie se fait assez bien, la petite escalade est vite avalée, et nous voilà déjà rendus devant la perte de la rivière. L’eau coule à flot, plus qu’à l’habitude. Nous allons visiter la partie activé, puis, retour sur la galerie principale.
Franchissement de la première vasque bien remplie, Christel remplit ses belles chaussures. Ah, que l’eau est froide !!! Nous abordons la partie « sportive » de la visite. Petite explication sur le franchissement des vires à l’aide des longes, et c’est parti… Enfin, c’est pas très simple non plus… Un coup, tu est bien sur la paroi, un autre coup tu as les bras trop courts pour attraper la vire suivante… Enfin, avec l’aide d’une poulie frein, la plus grande marche est franchie. C’est maintenant l’épreuve de la tyrolienne… Christel qui trépigne d’impatience, passera la première. Pendue sur le fil, il faut se tracter pour avancer jusqu’à la pierre là-bas plus loin… Après Christel, Régis se lance , puis Domi suit le mouvement suivi par Roro. Nous voilà tous de l’autre côté du lac, il faut maintenant poursuivre la progression jusqu’au passage du vent. Les vires sont très lâches, Roro rajoute une longe très courte à Christel et Régis pour leur faciliter les choses.

Je me longe très court, en tension sur la vire, il me suffit de me tracter avec les bras pour progresser le long de la paroi. En théorie, c’est simple, en pratique ça l’est beaucoup moins (aux dires de Christel). Une petite intervention pour remplacer la corde totalement tonchée, histoire de faire les choses proprement.Allez, nous sommes en haut et devant le passage du vent, encore un petit passage au dessus du vide avant d’attaquer la vire et le puits. Bien en tension sur les jambes sur l’arête rocheuse, et ça passe tout seul.
Tout est arrivé jusque là, non sans émoi, mais nous y sommes. Nous nous engageons maintenant sur la main courante qui conduit au départ du puits. Le souci, c’est qu’il faut enjamber le vide pour se présenter au puits. Christel en a les jambes qui tremblent, mais n’écoutant que son courage, elle franchit l’obstacle et peut enchaîner avec la descente du puits. Le reste du groupe suit, et nous voilà en pas du puits devant la dernière difficulté, le passage du petit plan d’eau, avec une variante, avec un canot à disposition pour traverser le Styx.

Christel, Domi et Régis utiliseront le bateau pendant que Roro passera la vire à la traditionnelle, ou peut-être par trouille de se retrouver dans la flotte, le Roro entretenant une méfiance atavique envers les embarcations de tout type.
Nous sommes maintenant dans la grande salle, et l’appel du ventre nous sommes de nous arrêter. Nous décidons à ce moment d’emprunter le chemin du retour.
Christel aura quelques émotions fortes dans le passage de la vire en haut du puits, puis nous emprunterons la voie navale pour remonter la tyrolienne. Merci à la poulie-frein qui aide grandement à la remontée. Ensuite, le retour fut beaucoup plus rapide que l’aller certainement l’envie de retrouver la lumière du jour. Enfin, nous sommes dehors, Christel et Régis partent devant sur la piste à travers la jungle, Domi et Roro ferment a marche. Nous progressons, puis, d’un coup, Régis et Christel nous appellent ??? Ah, ba non, c’est pas par là, euh, pas par ici non plus, attends….Roro retrouve enfin la trace et nous pouvons maintenant reprendre la progression vers le camion.
Enfin, il est 17h30, nous avons passés 5h30 sous terre, nous nous changeons et à peine sommes nous rhabillés que l’averse fond sur nous. Nous arrivons pile poil pour l’heure de l’apéro à la maison. Une intense sortie spéléo.